Quand les conflits de voisinage finissent en sang ou au tribunal

L’instance suprême est parfois saisie dans le cadre d’un conflit entre voisins.

L’instance suprême est parfois saisie dans le cadre d’un conflit entre voisins.

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Que ce soit pour des crottes de chien retrouvées sur sa propriété, les animaux
de l’agriculteur d’en face qui empestent ou encore de l’eau qui coule sur sa
propre terrasse quand le locataire du dessus arrose ses plantes sur son balcon,
la justice suisse a de quoi faire avec les conflits de voisinage
.
Certaines vont même jusqu’au Tribunal fédéral. C’est le cas d’un conflit
interminable qui se joue toujours au bord du lac des Quatre-Cantons, raconte le
«Berner Zeitung».

IL EXIGE LA VUE ET LE CALME

Le tribunal cantonal du coin avait déjà obligé un propriétaire à tailler ses
châtaigniers chaque année pour garantir à son voisin une vue dégagée sur le lac.
Mais ce dernier a continué à se plaindre, pour des grands parasols installés le
long de la propriété d’en face, et qui, d’après lui, posaient le même problème.
Sans oublier la musique à fond, qui perturbait sa tranquillité. L’affaire a donc
été portée devant le Tribunal fédéral, lequel a donné raison au lésé. Mais pas
de quoi mettre fin au litige. Le propriétaire a répliqué: dans une lettre
ouverte, il a invité les juges à venir constater par eux-mêmes sur place et à
revoir leur jugement.

UNE FLÈCHE PERDUE

Dans le canton de Fribourg, cette fois, un homme, qui s’est mis au tir à l’arc
pendant la pandémie, avait l’habitude de s’entraîner dans son jardin, lorsqu’une
flèche a atterri sur la propriété d’en face. La voisine lui a alors demandé de
cesser son activité, mais l’homme a préféré installer des filets de sécurité
autour de sa propriété. Les positions se sont durcies et sa voisine a porté
plainte. L’archer, qui a écopé d’une peine pécuniaire ferme de la part du
Ministère public, n’a rien lâché, et a fini par être acquitté au tribunal
cantonal, rapporte le quotidien alémanique.

EN SANG POUR UNE HISTOIRE DE MEUBLE

Pire encore, dans le canton de Berne, une histoire de meuble à chaussures dans
le couloir d’un immeuble s’est soldée par une fracture du nez et des contusions
à la colonne vertébrale et aux avant-bras pour un locataire de 65 ans. Le deux
résidents qui en sont venus aux mains s’accusent mutuellement de menaces et de
lésions corporelles.

Dans le canton de Vaud, une autre affaire sera bientôt jugée, celle d’un
sexagénaire de Chavornay, qui a tiré sur son voisin d’en face, un peu trop
bruyant
.
L’homme a fait feu à six reprises avec son pistolet. Deux balles ont atteint le
quadragénaire, qui a été grièvement blessé.

(lvb)

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