Dernières tractations en France pour un accord gouvernemental et budgétaire
Contexte et enjeux des tractations
Après des entretiens mardi avec les responsables de la droite et du centre, ainsi que les présidents des deux chambres du Parlement, Sébastien Lecornu poursuit les discussions mercredi avec les socialistes, puis les écologistes. Le Premier ministre démissionnaire cherche à dégager un compromis entre les forces politiques afin de former un gouvernement et de permettre l’adoption d’un budget pour la France.
Réflexions sur l’orientation politique et les positions des partis
Le secrétaire national du PS, Olivier Faure, estime que le moment pourrait être venu de basculer vers la gauche, après des tentatives avec trois Premiers ministres de droite. Cette orientation est partagée par les écologistes et les communistes. De leur côté, les Républicains, dirigés par Bruno Retailleau, s’opposent à l’idée d’un gouvernement dirigé par une personnalité de gauche ou par un macroniste, réclamant un leadership indépendant du chef de l’État.
Pour rassurer la gauche, l’idée d’une suspension temporaire de la réforme des retraites a été évoquée la veille, mais Sébastien Lecornu n’a donné aucune assurance sur une éventuelle suspension, a indiqué mercredi Olivier Faure à la sortie de Matignon.
Sur le même sujet, Élisabeth Borne avait évoqué mardi la possibilité d’une suspension de la réforme de 2023, celle qu’elle avait portée malgré la contestation populaire.
Un budget à présenter avant le 31 décembre
Sébastien Lecornu a déclaré depuis Matignon la volonté des forces politiques du centre, de la droite et de Place publique d’obtenir un budget avant le 31 décembre, afin d’éviter une dissolution de l’Assemblée nationale comme cet été. L’objectif est de maintenir le déficit public en dessous de 5 %, avec une borne entre 4,7 et 5 %.