Rhumatisme : des aides simples pour restaurer l’autonomie au quotidien

Rhumatisme et autonomie: des objets simples pour le quotidien

En Suisse, environ une personne sur quatre souffre de rhumatismes, un terme qui regroupe plus de 200 affections touchant les os, les articulations et les muscles, telles que l’arthrose, l’ostéoporose, la polyarthrite rhumatoïde ou les douleurs du dos. Ces maladies peuvent limiter le mouvement et l’autonomie au quotidien.

Leur prise en charge associe souvent des traitements médicamenteux (anti-inflammatoires, cortisone ou immunosuppresseurs) et des thérapies adaptées, telles que des approches manuelles, des séances par ondes de choc ou des infiltrations locales.

Par ailleurs, des objets du quotidien, simples et peu coûteux, peuvent faciliter les gestes du quotidien: pince de ramassage, fixed-éplucheur, tire-bouchon électrique, couteaux ergonomiques, enfile-chaussettes et siège élévateur de bain. Autant d’aides qui visent à préserver le confort et l’autonomie, même s’ils ne sont pas toujours pris en charge.

Selon la Ligue suisse contre le rhumatisme, l’utilité de ces aides n’est pas toujours pleinement reconnue par les assureurs maladie ni par d’autres organismes.

Des obstacles à l’accès financier aux aides techniques

L’ergothérapeute Marianne Schubert rappelle que la plupart des objets figurant dans le catalogue de la Ligue ne bénéficient pas d’une prise en charge systématique par l’assurance maladie ou par d’autres organismes. L’assurance invalidité (AI) prend en charge des montants plus conséquents, ce qui peut s’expliquer; en revanche, les règles internes des caisses maladie conduisent parfois à un refus, même sur présentation d’une ordonnance.

La raison invoquée est souvent d’ordre financier: il s’agit de petits montants, ce qui peut néanmoins représenter une dépense difficile à assumer pour certaines personnes. À titre d’exemple, un petit capuchon antiglisse coûtant 25 francs (10 francs du produit plus 15 francs de frais de port) peut sembler modeste, mais il peut s’avérer crucial pour conserver l’autonomie dans certaines situations.

Les rhumatismes n’épargnent d’ailleurs pas que les personnes âgées. Marianne Schubert évoque le cas d’une patiente de 17 ans atteinte du syndrome d’Ehlers-Danlos, qui a pu mieux dormir grâce à un grand coussin de relaxation et voir ses articulations se déboîter moins fréquemment.

Ces témoignages illustrent comment des aides techniques simples peuvent favoriser l’autonomie, tout en mettant en lumière des obstacles financiers et organisationnels à leur accessibilité.

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