Un robot lausannois pourrait contribuer à limiter les moules quagga dans le Léman
Un robot lausannois pour limiter la moule quagga dans le Léman
La moule quagga nuit aux écosystèmes aquatiques, obstrue les canalisations et endommage les installations des centrales électriques. Pour freiner sa progression, une start-up de Lausanne a conçu un robot capable d’aspirer ces bivalves sans porter atteinte à la faune et à la flore environnantes.
On estime que la moule quagga s’est largement répandue dans le Léman, avec une biomasse d’environ 300 000 tonnes après dix ans de colonisation.
Tests et performances
Lors des essais effectués à 20 mètres de profondeur cet été, le spécialiste des invertébrés aquatiques Jean-Nicolas Bessel a qualifié le dispositif de « relativement efficace » pour venir à bout de la population observée, estimant une densité d’environ 10 kilos de quagga vivantes par mètre carré, chiffre jugé « absolument énorme ».
Selon Carole Fonty, fondatrice d’ALIEN Limited, la technologie pourrait aspirer « jusqu’à 90% » des moules dans ce milieu. Le projet est actuellement en phase de test et nécessite un financement public et privé d’environ 1,5 million de francs.
Limiter l’impact, pas l’éradication
Dans la commune vaudoise de Lutry, les autorités doivent régulièrement curer les conduites d’eau encombrées. Le coût de ce nettoyage est estimé à 150 000 francs, et l’opération pourrait devoir être répétée tous les deux, trois ou quatre ans.
Bien que l’éradication complète de la moule soit jugée illusoire, l’objectif est de limiter son impact. Des études prédisent que la biomasse pourrait être multipliée par vingt d’ici 2045.