Détention administrative en Cisjordanie : prisonniers sans charges et débat sur le droit international

Contexte et cadre juridique

Depuis 1967, la Cisjordanie est placée sous administration militaire israélienne et applique la détention administrative héritée du mandat britannique. Les décisions d’emprisonnement et leurs prolongations ne relèvent pas des tribunaux civils mais de cours militaires. Pour certains observateurs, cette pratique est considérée illégale au regard du droit international.

Des détenus sans charges et l’incertitude

Les personnes placées en détention administrative ne disposent pas de charges formelles ni d’un calendrier de libération clair, ce qui les maintient dans l’inconnu.

Témoignages et contexte

Un prisonnier libéré à la mi-octobre, après une détention sans charges, décrit ce mode d’emprisonnement comme une forme possible de torture psychologique, évoquant le sentiment que la vie en détention peut devenir une sorte de mort morale faute d’espoir.

Un autre Palestinien, libéré en avril, affirme avoir été détenu à trois reprises sans connaître les motifs retenus. Il explique que le juge lui répond souvent qu’il existe des informations secrètes qu’il ne peut pas révéler, raison qui justifie son enfermement selon les autorités.

Lors d’un épisode, ce témoin relate une détention durant laquelle la violence était omniprésente et décrit des actes violents et humiliants, indiquant que des coups et des insultes ont été proférés sans raison apparente.

Portée actuelle

Plus de 3500 Palestiniens vivant en Cisjordanie, dont une centaine d’enfants, se trouvent actuellement en détention administrative dans les prisons israéliennes.

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