Trump troisième mandat en 2028 : Steve Bannon évoque une stratégie présumée
Contexte et propos de Steve Bannon
Dans un entretien accordé au magazine The Economist, Steve Bannon, ancien conseiller de Donald Trump et figure phare du mouvement MAGA, affirme que Trump sera président en 2028 et invite les lecteurs à s y préparer, selon ses propos.
Cadre légal et obstacles constitutionnels
Le 22e amendement de la Constitution américaine prévoit qu une personne ne peut être élue à la présidence plus de deux fois. Selon Bannon, il existerait toutefois plusieurs options pour contourner cette interdiction et une stratégie serait prête à être dévoilée « au moment opportun ».
Hypothèses et scénarios évoqués par les partisans
Certains soutiens du camp républicain avancent que le 22e amendement interdit d être élu plus de deux fois sans viser explicitement une question de succession. L une des hypothèses qui circule dans l’entourage trumpiste porte sur une candidature de Trump à la vice-présidence en 2028, avec JD Vance comme candidat à la présidence.
Dans ce scénario, si le ticket remportait l élection, Vance démissionnerait et Trump serait remplacé à la Maison Blanche, prolongeant ainsi la présence de Trump à la tête du pays.
Réactions et déclarations de Donald Trump
« J aurais le droit de le faire », a déclaré le président lors d un échange avec la presse à bord de son avion, entre le Japon et la Malaisie. Toutefois, il a ajouté : « Je ne le ferai pas », estimant que cela reviendrait à « faire le malin » et que « ce ne serait pas bien ».
Récemment président de 2017 à 2021, Trump a entamé le 20 janvier son second mandat et a évoqué à plusieurs reprises les appels de ses partisans à un troisième mandat, sans les rejeter officiellement.
Voies parlementaires et avis juridiques
Modifier la Constitution nécessiterait une majorité des deux tiers au Sénat et à la Chambre, ainsi que l approbation des trois quarts des États. Si les Républicains contrôlent les deux chambres, la nécessité de réunir 38 États demeure une contrainte majeure.
Sur l option de recourir à la vice-présidence, Derek T. Muller, professeur de droit électoral à l université Notre-Dame, estime que cela serait contraire à la Constitution qui précise qu une personne constitutionnellement inéligible au poste de président ne peut être éligible à celui de vice-président. Avoir exercé deux mandats empêcherait donc de se présenter à la vice-présidence.
Analyses et réactions des observateurs
Malgré ces obstacles, certains analystes jugent la perspective crédible. Corentin Sellin rappelle que le sujet est discuté de longue date et que l annonce d une stratégie pourrait influencer le débat public, même si les contraintes juridiques restent problématiques.
Des analyses et des réactions ont été relayées dans des émissions, notamment dans Tout un monde, où l on discute des implications politiques et des enjeux autour d un éventuel troisième mandat.