Démission du président de la région valencienne, un an après les inondations meurtrières
Contexte et annonce de démission
À l’issue d’une conférence de presse d’environ vingt minutes, le président régional Carlos Mazón, figure du Parti Populaire (PP), a annoncé sa démission après s’être longtemps défendu et avoir vivement critiqué ses opposants, notamment le gouvernement de gauche de Pedro Sánchez.
« Je n’en peux plus », a-t-il déclaré au terme de cet échange public, sur fond de tensions et d’insultes visant sa famille lors des funérailles d’État organisées un an après la catastrophe.
Appel au renouvellement et cadre politique
Pour la suite, Mazón a lancé un appel à la majorité afin d’élire un nouveau président de la Generalitat, ajoutant que, si cela dépendait de lui, il aurait démissionné il y a longtemps. Il a évoqué des périodes « insupportables » pour lui et pour sa famille.
Reconnaissance d’erreurs
Lors de ce discours, Mazón a reconnu des « erreurs » et a admis qu’il aurait dû annuler ses rendez‑vous le jour du drame pour se rendre sur place. « J’aurais dû avoir la vision politique d’annuler mon agenda et d’aller là-bas », a-t-il déclaré.
Rosa Álvarez, présidente d’une association de victimes, a déclaré que « la manière de partir est indigne ». Selon elle, ce n’est ni le président ni son parti qui ont démissionné, mais bien les familles des victimes et leurs soutiens qui l’ont exigé.
Réactions locales et contexte de contestation
Des manifestants ont réclamé à plusieurs reprises la démission de Mazón à Valence, et des rassemblements importants ont eu lieu au fil des mois, un an après les inondations meurtrières.
Répliques et enjeux nationaux
Sur le plan national, Mazón a critiqué le gouvernement central du socialiste Pedro Sánchez, estimant que le « bruit autour de moi » masque les responsabilités du gouvernement, notamment concernant des informations erronées diffusées le 29 octobre et le retard dans l’acheminement de l’aide dans les jours qui ont suivi.
Réactions au sein du Parti populaire
Le chef du PP, Alberto Núñez Feijóo, a défendu son collègue en affirmant qu’il « a reconnu ses erreurs » et qu’il était victime d’une cabale politique et personnelle qu’il faut dénoncer, car ce n’est pas un acte d’un assassin.
« Aucune urgence nationale ne dépend d’une seule personne », a-t-il estimé, rappelant la responsabilité du gouvernement central dans la gestion de la crise.