Genève et Jura renforcent leur coopération sur les mâchefers face à la pénurie de sites de stockage
Genève et le Jura renforcent leur coopération sur la gestion des mâchefers, dans un contexte national marqué par une pénurie de sites agréés pour le stockage des résidus. Les deux cantons l’indiquent dans un communiqué commun publié jeudi, en précisant que la décharge de Boécourt, disposant d’une capacité importante, assure actuellement la gestion de ces résidus jusqu’au mois de mars 2026.
État des capacités et projets à Genève
Actuellement, jusqu’à 40 000 tonnes par an sont stockées hors du territoire genevois, en raison de la saturation de la décharge de Châtillon. L’ouverture d’un nouveau site local, qui rencontre des contraintes, est toujours en projet.
Mesures et financement
Face à l’augmentation des coûts de stockage et de transport, les deux cantons ont convenu d’un soutien financier supplémentaire de Genève pour le renouvellement du matériel roulant des Chemins de fer du Jura. Cet investissement vise à assurer la continuité du transport ferroviaire des mâchefers entre Glovelier et La Chaux-de-Fonds.
Du côté genevois, cette entente s’insère dans une stratégie globale de gestion des mâchefers articulée autour de trois axes : réduire leur production et leur toxicité, valoriser les métaux et les résidus et trouver un site de stockage conforme au droit fédéral.
Réserves jurassiennes et prochaines étapes
Le Jura précise que cet apport supplémentaire n’affecte pas sa propre planification, un volume étant déjà réservé au stockage des mâchefers jurassiens jusqu’en 2050.
La prochaine étape consistera à concrétiser cet accord dans une convention entre les cantons. Le Conseil d’État genevois devra ensuite adopter un projet de loi d’investissement destiné au Grand Conseil avant la fin de l’année.