Israël suspend l’aide humanitaire vers Gaza après une violation présumée du cessez-le-feu imputée au Hamas
Suspension de l’aide humanitaire destinée à Gaza
Le transfert d’aide vers la bande de Gaza est suspendu jusqu’à nouvel ordre, selon un responsable sécuritaire israélien, à la suite d’une violation présumée de l’accord imputée au Hamas.
Réactions des autorités israéliennes
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a dénoncé une violation du cessez-le-feu et a ordonné à l’armée d’agir avec force contre des cibles qualifiées de terroristes à Gaza. Le ministre de la Défense Israël Katz a averti que le Hamas paierait un lourde tribut pour chaque tir visant les soldats israéliens.
Contexte du cessez-le-feu et cadre des échanges
Sous la pression du président américain Donald Trump, un cessez-le-feu est entré en vigueur le 10 octobre après deux années de guerre à Gaza, déclenchée par une attaque du Hamas le 7 octobre 2023.
Échanges de détenus et dépouilles
Dans le cadre de la première phase de l’accord, le Hamas a remis le 13 octobre environ 2000 prisonniers palestiniens en échange de 20 otages vivants qu’il détenait depuis le 7 octobre, et a restitué jusqu’ici 12 des 28 dépouilles d’otages encore retenues à Gaza.
Activités militaires et application du cessez-le-feu
Dans un communiqué, l’armée israélienne affirme que des terroristes ont tiré des missiles antichars et ouvert le feu sur ses forces qui tentaient de détruire des infrastructures liées au Hamas dans la zone de Rafah, conformément aux conditions de l’accord. Pour neutraliser la menace, les forces israéliennes ont lancé des frappes et utilisé l’artillerie; un responsable militaire a évoqué la possibilité d’autres frappes sur la bande de Gaza.
Israël a annoncé l’arrêt de ses frappes dimanche soir, en application du cessez-le-feu. L’armée a précisé qu’elle continuerait de respecter l’accord et répliquerait avec fermeté à toute violation.
La Défense civile, placée sous l’autorité du Hamas, a fait état de 45 morts dans les raids à travers le territoire. De son côté, l’armée israélienne annonce la mort de deux de ses soldats à Gaza.
Rafah et accès humanitaire
Israël conditionne la réouverture du poste-frontière de Rafah, clé pour l’entrée d’aide humanitaire dans la bande de Gaza, à la remise de tous les otages décédés, selon les autorités israéliennes.
Regards sur le terrain et incertitudes
La branche armée du Hamas, les Brigades Ezzedine al-Qassam, affirme n’avoir aucune connaissance d’incidents dans la région de Rafah et réaffirme son engagement envers le cessez-le-feu. Des témoins contactés par l’AFP évoquent des frappes aériennes à Rafah et des affrontements autour d’un secteur où des chars israéliens sont déployés; l’armée de l’air aurait ensuite mené deux frappes sur le site. En raison des restrictions médiatiques et de l’accès limité sur le terrain, l’AFP souligne ne pas pouvoir vérifier ces informations de manière indépendante.
Découverte d’une 13e dépouille et conditions de restitution
Dans l’après-midi, la branche armée du Hamas annonce avoir retrouvé une 13e dépouille d’otage et indique être disposée à la restituer à Israël ultérieurement dans des conditions compatibles; elle avertit toutefois que toute escalade israélienne entraverait les opérations de recherche et de récupération des corps. Plus tôt, Israël avait annoncé avoir identifié les deux otages décédés remis par le Hamas la veille.
Israël conditionne la réouverture du poste-frontière de Rafah à la remise de tous les otages décédés.