La quasi-totalité des places de tir militaires suisses ne répond pas encore aux normes anti-bruit

Retards dans l’assainissement des places de tir et nuisances sonores

Le retard constaté s’explique par l’importance des travaux de planification, le changement d’affectation de certaines installations et le manque de ressources spécialisées, conjugués à la nécessité d’établir des priorités. En attendant, des milliers de riverains subissent encore des nuisances sonores importantes au quotidien.

Cartographie DPPS et état des lieux

La carte du DPPS retrace les différentes phases d’assainissement des 46 places de tir en Suisse et l’étendue du dépassement de bruit par étape. Cette visualisation permet de mesurer l’avancement et d’identifier les écarts par rapport aux objectifs initiaux.

Position officielle de l’armée

L’armée suisse, qui avait promis une mise en conformité d’ici à 2025, affirme que de nombreuses places de tir ont changé d’affectation, ce qui expliquerait pourquoi certaines installations s’écartent des prévisions et nécessitent des analyses plus approfondies.

Saint-Maurice : un cas emblématique et les réactions locales

À Saint-Maurice, dans le Valais, la population exprime sa lassitude face à la situation. La place de Vérolliez aurait dû être assainie à la fin juillet. Des riverains dénoncent un bruit jugé hors normes et perturbant le quotidien.

Selon Jérôme Morisod, co-président de l’Association des riverains de Saint-Maurice, quarante-six places d’armes, au niveau national, concernent près de 20 000 riverains qui subissent des nuisances chaque jour. À Saint-Maurice, l’objectif est l’application de l’ordonnance sur le bruit et la fermeture de la place de tir, mais Vérolliez est soumise au droit fédéral et la commune n’a pas le pouvoir de la condamner unilatéralement.

L’armée affirme mettre tout en œuvre pour trouver des solutions, sans toutefois envisager une fermeture. Des mesures d’allégement pourraient, à titre exceptionnel, être envisagées pour certaines installations.

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